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Le soja pour remplacer la viande, bonne ou mauvaise idée ?




Le débat sur le remplacement de la viande par le soja est souvent sujet à de nombreuses contradictions. Leurs apports mutuels en protéines, l’une animale, l’autre végétale, les rendent indispensables à notre alimentation. Contrairement aux nombreuses idées reçues, la viande est remplaçable dans sa totalité, mais le soja n’a pas une empreinte carbone si neutre que cela.

Mais quels sont ces impacts sur notre santé, mais aussi sur la Terre ?


Les apports du soja et de la viande dans notre alimentation


Bien connue de tous, la viande est présente dans l’assiette de la majorité des Français. 58% des Français déclarent manger de la viande tous les jours, au moins une fois. De nombreuses controverses existent concernant ses apports nutritionnels et sa capacité à être remplacée à 100%. Celle-ci est en effet remplaçable complètement, mais une compensation est bien sûr à surveiller. Son apport en protéine est nécessaire pour le corps. Sa composition en acides aminés (molécules qui entrent dans la composition des protéines) est équilibrée et fait de la viande un bon moyen d’ingérer des protéines.

Ensuite, concernant le soja, celui-ci s’est nouvellement démocratisé dans les supermarchés. On en trouve maintenant de toutes sortes, et pas uniquement dans les magasins bio. Cette légumineuse est originaire d’Asie, même si aujourd’hui on en produit surtout aux Etats-Unis, au Brésil et en Argentine. Le soja contient des protéines complètes, des acides aminés essentiels (tout comme la viande), ce qui fait de lui un bon moyen de remplacer la viande chez les végétariens. Le soja permet divers apports bénéfiques : baisser notre taux de cholestérol puisque celui-ci n’en contient pas, baisser les risques cardiovasculaires, mais aussi pour certaines femmes, diminuer les symptômes de la ménopause (bouffées de chaleur, etc).

Les protéines végétales (légumineuses, céréales, fruits et graines oléagineux) nous apportent davantage de bons sucres, antioxydants, fibres, fer, calcium et vitamines B, alors que les protéines animales (produits laitiers et viandes) ne concentrent que du fer, de calcium ou des vitamines B.

La combinaison gagnante serait donc de mélanger les deux : une importante portion de protéines végétales associée à une petite dose de protéines animales.



Leurs effets néfastes sur notre santé


Peut-être le savez vous déjà mais une forte consommation de viande favorise grandement les maladies cardiovasculaires, le cancer du côlon, la goutte, les calculs rénaux… et cela en grande partie à cause de l'apport de matières grasses saturées et de cholestérol.

Contrairement à la viande qui contient des acides gras saturés, mauvais pour l’organisme, le soja contient des graisses insaturées. Cependant, en consommant du soja vous êtes grandement exposé à un risque allergique à cause des protéines présentes dans celui-ci. De plus, une consommation exagérée de soja est également suspectée de déséquilibrer des traitements hormonaux. Enfin, le soja est fortement déconseillé aux enfants de moins de 3 ans et aux femmes enceintes.



Leurs productions et leurs impacts environnementaux


Toute consommation à un impact sur notre planète. Cependant, certains aliments entraînent des conséquences plus importantes que d’autres.

Notre consommation et notre demande excessive de viande est responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effets de serre, notamment celle du boeuf et du veau, responsables de près d’un tiers des émissions de CO₂ de l’agriculture. De plus, avec une alimentation à base de graines et de soja, la production de viande contribue fortement à la déforestation, et nécessairement à la production de gaz à effet de serre. Enfin, la surproduction des produits provenant des animaux (viandes, laits et fromages) nécessite des quantités d'eau astronomiques et épuise les sources d’énergie.


330 millions de tonnes de graines de soja sont produites chaque année dans le monde. 85% du soja sert à alimenter le bétail industriel, et le reste du soja sert à la production des aliments comme le tofu, les pousses de soja et autres aliments à base de soja.

Comme dit précédemment, la production de soja est un grand acteur de la déforestation. Mais on peut y ajouter également l’utilisation de processus industriels lourds qui peuvent contribuer à des pollutions locales et produisent ainsi des gaz à effet de serre.

Enfin, le soja que nous consommons en Europe est principalement produit en Amérique du Sud, ce qui rajoute un fort impact environnemental concernant son transport.


La production de soja a donc un impact aussi très important pour la planète, tout comme la viande, mais chacune à son échelle. Pour choisir une viande ou un substitut moins polluant, préférez les petites exploitations, où les animaux sont élevés en plein air, nourris en pâturages.

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