Avant d’avancer dans le cœur plus écologique du sujet, il est important de vous donner plus d’informations sur le terme permafrost. Le permafrost désigne les sols gelés en permanence situés dans les hautes latitudes de la terre, très au nord ou dans les points très en altitudes. Ces fameuses terres gelées recouvrent un cinquième de la terre et sont présentes notamment en Russie au Canada et au Groenland.
Une destruction des terres progressives
Malheureusement avec le réchauffement climatique, la surface qu’occupe le permafrost est grandement réduite chaque année. La fonte du permafrost n’est pas sans conséquence et génère de nombreux problèmes. Le premier, bien qu’il ne nous concerne pas directement, cause des problèmes aux humains qui vivent sur le permafrost. En effet, comme on a vu précédemment le permafrost est un sol gelé sur lequel des gens ont construit leurs maisons. Lorsqu’il fond, le sol s’affaisse sous les maisons ce qui entraîne leurs destructions totales ou partielles. Dans tous les cas, les régions concernées deviennent invivables et les habitants sont forcés d’abandonner leurs régions natales. Parfois, le résultat est plus grave qu’un affaissement lent. Il arrive qu’à cause de la fonte du permafrost, des cratères d’une centaines de mètres carrés se créent soudainement, ce qui représente un réel danger pour la vie humaine.
Le permafrost une véritable usine a CO2
Mais le problème numéro un du permafrost ne concerne pas seulement les habitants de l’extrême nord de notre planète, mais toute l’humanité. Lorsque le permafrost fond, il libère une grande quantité de CO2 et comme vous le savez, c’est cet élément qui est en grande partie responsable du réchauffement climatique. Plus le permafrost fond, plus il produit de CO2. On rentre dans une boucle sans fin où le permafrost fond à cause du réchauffement climatique mais participe grandement à ce dernier. De plus, sa participation est loin d’être anecdotique puisque depuis 2018, il expulse 1,5 milliard de tonnes de CO2 par an. Soit trois fois plus que la France par an. Les scientifiques estiment que ce phénomène pourrait durer encore 100 ans jusqu’à ce que le permafrost fonde complétement produisant pendant tout ce temps des quantités astronomiques de CO2. Il faudrait endiguer la fonte du permafrost afin de pouvoir préserver la planète.
Un foyer épidémiologique
Enfin le dernier problème lié à la fonte du permafrost et qui est malheureusement d’actualité, c’est l’apparition de nouveaux virus. En effet en 2016, une maladie a subitement entraîné la mort de tout un troupeau de rennes du nord de la Sibérie. Dans un même temps, des humains ont aussi été touchés. Une vingtaine de personnes ont été contaminées et un petit garçon est mort. Vous vous demandez quel est le lien avec le permafrost ? Les scientifiques ont découvert que le troupeau et les hommes avaient contracté la maladie de l’anthrax. Une maladie qui a disparu depuis les années 1940 de Sibérie. Les scientifiques ont donc fait des recherches et ont découvert que la maladie était due à un renne mort dont la carcasse était coincée dans le permafrost depuis presque un siècle. Sa dépouille a été mise à jour à cause de la fonte des glaces. Les scientifiques s’inquiètent des grands risques épidémiologiques que recèle cette région, qui pourrait être le foyer d’une nouvelle épidémie dont plus aucun peuple sur terre n’a d’immunité ou de résistance. De plus, il est fort probable que des maladies bien plus anciennes soient encore endormies dans le permafrost.
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