L’Amazonie ou la forêt abritant 10% de la biodiversité mondiale
La forêt amazonienne s'étend sur pas moins de 5 500 000 km² et traverse 9 pays d’Amérique du sud. Cette forêt tropicale connue pour son climat chaud et humide sert d’habitat à de nombreuses espèces protégées telles que la loutre géante, le dauphin rose de l’Amazone ou encore le jaguar. Outre les 40 000 espèces de plantes, 3 000 espèces de poissons d'eau douce et autres 370 reptiles se trouvant dans cette forêt, l’Amazonie compte aussi 550 millions d’Hectares de forêts. Cela fait donc de l'Amazonie l’écosystème le plus riche en biodiversité après les océans.
Un système écologique indispensable pour l’élimination du carbone
Par sa taille et la richesse de sa flore, la forêt Amazonienne stocke près de 120 milliards de tonnes de carbone dans les troncs, branches, feuilles et autres racines présentes sur son sol via la photosynthèse. L’Amazonie joue donc le rôle de puits à carbone grâce à l’action de la végétation présente dans la forêt.
Néanmoins, l’Amazonie ne semble plus pouvoir jouer son rôle correctement. En effet, d’après une équipe de chercheurs brésiliens, si la partie du nord-ouest de l'Amazonie continue d'absorber autant de CO2 qu'elle en émet dans l'atmosphère, la partie située au sud-est de l'Amazonie serait devenue une source émettrice de carbone nette.
Luciana Gatti, chercheuse à l'Institut national d'études spatiales (INPE), tire la sonnette d'alarme et déclare : “Nous sommes en train de tuer l'Amazonie. Et ce n'est pas quelque chose que nos modèles climatiques ont pris en compte. Aussi mauvaises que soient les prédictions, elles sont en fait optimistes”.
L'élevage intensif, les industriels et Bolsonaro aggravent l’écocide en Amazonie
Face à la demande croissante de viande de bœuf ou autre soja, des millions d’arbres sont brûlés chaque année pour laisser la place à des zones de cultures ou de pâturages. Ces incendies volontaires sont donc réalisés pour pouvoir produire plus et répondre à la demande mondiale et sont ainsi la cause de l’émission de CO2 par la forêt équatorienne.
Mais l’agriculture n’est pas la seule cause de déforestation en Amazonie. En effet, cette forêt est forte en ressources prisées par les industriels : c’est ainsi que l’extraction d’or ou encore l'exploitation de pétrole mène à la déforestation et à la contamination de l’eau.
L’arrivée de Jair Bolsonaro à la tête du Brésil n’a pas arrangé les choses étant donné que son gouvernement laisse les industriels détruire la forêt amazonienne à petit feu. Le président a lui-même déclaré qu’il voulait “ouvrir les terres protégées et les réserves indigènes à l'agriculture et à l'extraction minière” (AFP). Depuis son accession au pouvoir, la déforestation de l'Amazonie a atteint une moyenne annuelle de 10.000 km2 par an. Ce n’est qu’après avoir reçu de vives pressions et critiques de la communauté internationale que le président brésilien a fini par interdire les incendies volontaires en saison sèche.
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